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Géologie et Hydrologie

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La géologie

Les dépôts récents qui constituent l'aquifère de la Crau s'étendent entre les calcaires Crétacés des Alpilles et du massif de Vernègues au nord, entre les molasses Miocène de Grans et d'Istres à l'est. Les alluvions de la Crau reposent en majeure partie sur un substratum pliocène argileux ou gréso-marneux et du côté oriental sur des marnes sableuses du miocène et grès argileux du tortonien et molasse burdigalienne. Ce substratum est considéré comme peu perméable en comparaison des caractéristiques hydrodynamique des cailloutis sus-jacents cette formation.

Par la suite ce substratum marin ancien s'est plissé et la Crau s'est formée en 3 phases détritiques :

- Les cailloutis du démentèlement des chaînes voisines ont rempli ces dépressions et en épaisseurs variables et sous des formes différentes selon les lieux.

- Fin tertiaire, des alluvions rhodanienne ont formé l'ouest de la Crau en comblant le synclinal nord-ouest. Cela a constitué, ce que l'on appelle la Crau d'Arles. En même temps, le Rhône formait les remblais caillouteux des Costières dans le Gard.

- Début quaternaire, les alluvions de la Durance ont été déposées dans le synclinal est-sud-est formant la Crau de Miramas. A cette époque, la Durance passait par le seuil de Lamanon pour se jeter directement à la mer.

Parmi les dépôts Duranciens, deux ensembles sont traditionnellement distincts :

1. La Crau de Miramas à Salon : cailloutis quaternaires (Riss ou Wurm).

2. La Crau d'Arles : cailloutis plus anciens (villafranchiens) fréquemment cimentés en poudingue.

 

La Crau est partagée sur toute sa médiane nord-est à sud-ouest par une dorsale de molasse du seuil de Lamanon à Mas-Thibert, en passant par le Luquier et l'Etang des Aulnes séparant ainsi deux dépressions. Ces dernières sont identifiées comme d'anciens chenaux de la Durance. Cette molasse marine apparaît également en îlots ou buttes témoins avec les coteaux de Grans, Salon, Miramas, Istres et Fos-sur-mer.

Hydrogéologie

Généralités

L'aquifère de la Crau s'étend sur environ 550 km². Il constitue l'ancien delta Durancien. Il est à dominante sédimentaire, constitué principalement d'alluvions plus ou moins récentes déposées par la Durance au plio-quaternaire lors de la migration de son cours.

L'écoulement général de la nappe s'effectue du nord-est au sud-ouest. C'est une nappe libre à captive. Ces alluvions contenant l'eau de la nappe sont ponctuellement isolées du sol par une couche de poudingues aussi appelée taparas ou "tuf" par la profession agricole. Des couches d'argile sont également présentes localement dans le sous-sol de Crau. Au sud-ouest, les cailloutis s'enfoncent sous les limons du delta du Rhône, rendant la nappe captive et assurant une ligne d'alimentation de marais en rive gauche du Rhône. Dans ce secteur, la nappe est sous l'influence du biseau salé.

Les alluvions de l'aquifère

Il peut s'agir de galets, graviers et/ou sables. D'un point de vue purement structural, la morphologie de son substrat dessine trois vallée correspondant aux anciens chenaux de la Durance. Ce sont des couloirs d'écoulement préférentiel d'eau souterraine. Ces zones sont en corrélation avec les différents couloirs de la Crau :

- Le couloir d'Arles : direction nord-est / nord-ouest ;

- Le couloir de Miramas : direction nord-est / sud-ouest ;

- Le couloir du Luquier : axe médian des deux précédents.

La carte hydrogéologique de la Crau met en évidence ces axes privilégiés d'écoulement déterminés à partir de la carte piézométrique du BRGM.

Le fonctionnement de la nappe n'est certainement pas identique sur tout le territoire de par la présence de ces axes privilégiés d'écoulement, d'une présence ou non de sol et d'une présence ou non de poudingue.

La puissance de cet aquifère varie de 0 à 50 m selon les secteurs de la Crau. Les alluvions peuvent atteindre 0 à 5 m au niveau des deux étangs majeurs de la Crau; de 5 à 10 m en zone centrale; jusqu'à 50 m dans les anciennes vallées de la Durance et de 20 à 35 m sur le reste du territoire.

On distingue deux limites à flux nul au sein de la nappe de la Crau. La partie sud-est constitue une des frontières imperméables de la nappe (au niveau de Miramas et d'Istres). La bordure nord forme la seconde limite à flux nul au niveau de Fontvieille et du nord-est d'Arles, à l'exception des marais des Baux et des sources de Mouriès qui sont des exutoires partiels de la nappe. A ces deux limites, les échanges hydrauliques sont considérés comme nuls.

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